Conseil d’administration de LA BDM-sa : Le plaidoyer du PCA, Ahmed Mohamed Ag Hamani pour l’admission de la Banque en bourse des valeurs Pr (Le 22 Septembre)
Madame et Messieurs les Administrateurs
Monsieur l’Administrateur Directeur General
Messieurs les Commissaires au compte
Un vent nouveau souffle sur notre planète, secoue notre grand voisin, donne une nouvelle dimension à notre crise interne, et nous pose à tous, des questionnements sur les conduites à tenir en matière d’administration des affaires entre autres.
C’est dans ce contexte très particulier que je vous souhaite à tous une chaleureuse bienvenue à cette 66eme session ordinaire du Conseil d’Administration de la BDM-sa.
A nos partenaires et amis venus du Royaume du Maroc et de la France, en dépit des vicissitudes du climat social qui nous tenaille, je voudrais exprimer toute notre fierté pour l’honneur qu’ils nous font par leur présence à nos côtés aux présentes assises de notre Conseil.
Aujourd’hui, la question sécuritaire pèse incontestablement sur l’environnement des affaires, et doublée de revendications sociales multiformes, elle peut conduire à un ralentissement économique drastique tant au niveau macroéconomique qu’au niveau micro économique.Dès lors la résilience devient est un impératif et une contrainte essentielle à intégrer à chacune de nos prises de décision.
Madame et Messieurs les Administrateurs
Monsieur l’Administrateur Directeur General
Messieurs les Commissaires au compte
Le contexte dans lequel nous évoluons faut –il le rappelé est fragile changeant, et sauf ripostes vigoureuses du système bancaire, il est annonciateur d’un essoufflement du secteur des PME / PMI. Chaque établissement se bat à corps perdu dans une compétition farouche et parfois aveugle pour survivre.
Nous avons à la BDM-sa une place à tenir, une place que tente de nous ravir ou de nous disputer âprement le parc de plus en plus croissant des établissements bancaires de la place. Mais nos chiffres de l’exercice écoulé nous rassurent. Avec un résultat d’exploitation atteignant 111 % des prévisions soit 13 685 Millions de F CFA réalisé au 31 décembre 2018 contre 12 374 Millions de FCFA de prévision, nous avons des raisons de rester optimistes. Sans perdre de vue la fragilité de ce score car le poids des incertitudes sécuritaires pèse lourdement sur toutes nos agences, particulièrement celles du Centre et du Nord du pays tout en hypothéquant l’expansion de notre Institution.
Oui, nous pouvons tenir le cap, dans notre marche assurée vers les objectifs de croissance que nous nous sommes fixés : à condition de relever méthodiquement tous les défis actuels. En premier lieu les écritures comptables encore chargées des passifs qui remontent à l’ex BDM et l’ex BMCD et dépassant les cinq années de sommeil, doivent disparaitre au moyen d’épurement par provision, sans mettre en cause les poursuites des débiteurs par les voies légales. La lisibilité de nos bilans et tableaux financiers sera gagnée, et notre future admission en bourse des valeurs sera facilitée.
L’autre défi de taille concerne la saine gestion des ressources humaines. Il nous faut réussir à créer ce nécessaire esprit familial qui place chaque agent en position de copropriétaire de l’outil commun de production ; cet outil qui assure à tous et à chacun un épanouissement social dans la sérénité. Le plan de carrière soigneusement préparé et rigoureusement observé dans l’optique d’une Organisation Humaine et Scientifique du travail obligera chaque agent à ‘’ forger le bien commun’’. Avec l’apport de notre nouvelle organisation syndicale, rajeunie et restructurée, tous les volets humains de la gestion seront prioritaires. Les plans de carrière seront étudiés et mis en œuvre sous une surveillance syndicale optimale.
Madame et Messieurs les Administrateurs
Monsieur l’Administrateur Directeur General
Messieurs les Commissaires au compte
Nous n’oublierons pas que tenir notre place en pole position exige aussi cette réinstallation de notre Direction Générale dans son nouveau siège. Une fière installation fut la notre dans le passé. Une plus fière réinstallation commandée par les impératifs de l’explosion urbaine de notre capitale et les nécessités d’une modernisation de pointe est une urgence qu’on ne saurait occulter plus longtemps. Chaque investissement dans le secteur de l’immobilier doit ajouter une pointe l’expansion de la Banque en premier à l’embellissement de la ville de Bamako en compétition serrée avec les capitales des pays voisins.
En prenant en charge tous ces défis d’une organisation moderne et de pointe, nous engageons la Direction générale à renforcer les efforts dans la mise en œuvre des dispositions de Bale II et Bale III de sorte que notre institution soit en conformité avec les directives réglementaires et prudentielles des standards internationaux de gestion bancaire.
L’analyse d’impact de ces dispositions nouvelles sur les fondamentaux de la Banque, et ses méthodes en vigueur, doit permettre de déterminer toutes les mesures idoines renforçant nos assises économiques dans le strict respect de la réglementation en vigueur.
Madame et Messieurs les Administrateurs
Monsieur l’Administrateur Directeur General
Messieurs les Commissaires au compte
L’essor de notre Etablissement a ses exigences à la fois techniques et sécuritaires. La banque digitale doit voir s’élargir ses rayons de services offerts à la clientèle. De plus en plus il pourrait s’agir de permettre aux usagers non détenteurs de comptes bancaires la possibilité de bénéficier des transferts effectuées par nos clients. Des établissements concurrents offrent déjà cette possibilité très étonnante et combien fort appréciée. D’autres encore vont jusqu’à permettre le service de versement en guichet automatique sans témoin. Notre Banque ne doit pas être à la traine. Au contraire elle doit montrer le chemin aux autres comme elle le fit en inaugurant seuls les services des guichets automatiques il y a environ deux décennies.
La sécurité physique et informatique doit rester de façon permanente à l’ordre du jour si nous voulons bénéficier de toute la confiance des bailleurs de fonds internationaux et de la Clientèle. La Direction générale doit se redéployer très utilement dans la recherche de fonds internationaux. Le besoin de financement dans le secteur des Pme est de plus en plus ressenti. Il faut rester dynamique et efficace pour faire taire tout ce tintamarre pour ou contre le Franc CFA. Y rester ou en sortir n’est pas notre préoccupation. Nous travaillons proprement avec cet instrument de travail en nos mains
Madame et Messieurs les Administrateurs
Monsieur l’Administrateur Directeur General
Messieurs les Commissaires au compte
Permettez-moi de saluer de façon toute particulière le groupe BMCE – BOA pour l’excellence de leur collaboration, dont les multiples avantages en banque digitale, en service monétique et en capacité de mobilisation des ressources apporte à nos services de gros avantages.
Enfin permettez-moi d’exprimer toute notre reconnaissance à nos autorités de tutelle pour toutes les facilités qu’elles nous apportent pour nous permettre de rester en tête du peloton de la course à l’épanouissement en créant un environnement favorisant notre position au Mali et à l’international. Merci à nos autorités qui créent l’environnement favorisant notre position au Mali et à l’international.
Merci à la Direction General de notre Banque et à tout le personnel dont l’ardeur au travail et le professionnalisme nous ont permis de dépasser les trente-cinq milliards de produits nets au cours de l’exercice écoulé
Enfin à notre précieuse clientèle sans laquelle point de BDM-sa, nous adressons nos sincères félicitations. En lui disant aussi qu’elle a fait le bon choix en élisant domicile chez nous. Nous prenons l’engagement de lui procurer les meilleurs services bancaires possibles. En souhaitant plein succès à nos travaux, je déclare ouverte la 66eme session de la BDM-sa.
Je vous remercie !
Le Président du Conseil d’Administration
S.E. Ahmed Mohamed AG HAMANI
Ancien Premier Ministre
Grand Officier de l’Ordre National du Mal
Read More
No comments